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Ce blog s'intéresse au discours et à la silenciation, l'exclusion d'objets langagiers du champ des possibles langagierss

Vous avez dit "Invasion du Mali par la France"?

Publié le 20 Janvier 2013 par Mamadou Diakité in Mali, France, Islamiste, intervention armée

Introduction
1. La manipulation du dictionnaire à l'épreuve des faits

1.1 Le mot invasion

1.2 Les faits

 

2. Intérêts respectifs des Arabo-musulmans et du Mali

2.1 Intérêt des Arabo-musulmans

2.2 Intérêt de la France

2.3 Intérêt du Mali

 

Introduction

 

Janvier 2012, une horde d'islamistes commence à envahir le nord du Mali. Depuis, soit un an, ils ont progressé vers le sud et applique la charia dans les zones occupées depuis : amputation, flagellation, viol, esclavage sexuel, interdiction de l'école aux filles, esclavage, exécutions sommaires, etc. Le monde entier condamne cette barbarie, à l'exception notable des pays arabo-musulmans et des organisations islamistes. Un pays comme le Qatar apporte même son appui aux envahisseurs. À la suite de la prise de Konna par ces derniers le 10 janvier 2013, la France, sous mandat de l'ONU, intervient pour aider le Mali à libérer les zones occupées. Le monde entier soutient l'initiative, à l’exception du monde arabo-musulman et des organisations islamistes: l’Égypte (alqarra.tv 14/01/2013), la Tunisie (tunisie14.tn 16/01/2013), L'Organisation de la Coopération islamique (OCI), le Qatar (rfi.fr 18/01/2013), etc. Un islamiste influent qatari, Youssef al-Qaradaoui, écrit dans un communiqué: "cette intervention militaire aura des conséquences dangereuses, qu'il s'agisse des morts, des destructions, des déplacements de population" (rfi.fr 18/01/2013). Pareillement, des manifestants égyptiens disent: "Stop à la guerre au Mali. Ils prétendent que c'est une guerre contre le terrorisme, mais c'est une guerre contre l'islam". "Ignoble Hollande, le sang des musulmans n'est pas bon marché !", "Pain, liberté, Mali islamique" (lemonde.fr 18/01/2013, je souligne). Le 18/01/2013, à la même date que rfi.fr et lemonde.fr, un correspondant malien reposte un courriel qu’il reçu. Le destinataire est une liste de diffusion dont je fais partie.

L'objet du courriel: "Invasion du Mali par la France". Dans le texte lui-même, on lit: "l'intervention de la France n'est pas fortuite mais juste par ce qu'ils ont leurs intérêts dans les pays du Sahel" (limitrophes du Mali, je souligne). Le document attaché essaie de fonder cette (hypo)thèse : uranium au Niger, cacao en Côte d'Ivoire, etc. Nous voudrions examiner ce courriel, que nous considérons comme participant de la propagande des arabo-musulmans en Afrique subsaharienne, vu les noms de famille de la liste de diffusion.

 

1. La manipulation du dictionnaire à l’épreuve des faits

1.1 Le mot invasion

 

La principale stratégie argumentative du courriel est la pétition de principe, laquelle consiste à donner pour acquis ce qui est à démontrer, en l'occurrence l'"Invasion du Mali par la France". Telle est la principale fonction de l'emploi du terme "Invasion" comme premier mot du courriel, lequel est une introduction-orientation de lecture du document, l'imposition d'un sens par le fait de nommer: seul ce qui existe a un nom.

Pour le courriel, c'est le cas de l'Invasion (du Mali par la France). "Invasion" est en effet présenté comme un donné (qui existe en lui-même), et non comme une donnée (construit par l'homme), qu'il est. Ce changement forcé du statut de "invasion" en fait une "illusio", la "condition indiscutée de la discussion" (Bourdieu, Méditations pascaliennes, 1997). Le terme "Invasion" participe ainsi de la construction d'une évidence, de L'évidence ("Invasion du Mali par la France"). Or, l'évidence est un "effet idéologique" (Althusser), une représentation qu'un groupe mobilise pour ses intérêts, et arrive à la faire entrer dans le "cela va de soi", "c'est comme ça, naturel".

Le dictionnaire joue un rôle capital dans l'évidencialisation ou processus de construction de l'évidence, ce qui s'impose à l'esprit de manière indiscutable. Par exemple, pour les humains, il est évident que le mouton vit sur la terre ferme et non dans l'eau comme le poisson. Il en est ainsi parce que, très souvent, non seulement le dictionnaire est perçu comme neutre mais, surtout, parce que, généralement, on croit que l'utilisation qui en est faite est neutre. Il suffit que le mot existe dans le dictionnaire (invasion), et ne puisse donc pas être considéré comme une invention ad hoc. Si à cette condition symbolique on ajoute ce qui tombe sous le sens, l'entrée de l'armée française au Mali et les actions qu'elle y mène, il devient "évident" que le "la France a envahi le Mali".

Mais la forme verbo-nominal "envahi", du fait même de son caractère hybride - elle participe du procès (verbe) et de l'être (nom) -, entretient un flou incompatible avec l'essence de l'évidence. En effet, l'évidence n'est pleinement telle que lorsque qu'elle peut être appréhendée sous la catégorie de l'être. Et si le substantif invasion contient aussi l'idée de procès, à la différence du participe envahi, son suffixe (-sion) appartient à un paradigme (-ation ~ -ition, etc.) qui exprime le procès sous la catégorie de l'être: "action (d'envahir)", résultat de l'action (d'envahir)". Le choix du substantif participe donc d'une activité de démiurge, la création d'une chose qui n'existait pas, en l'occurrence par le fait de la nommer. L'invasion du Mali devient ainsi une évidence dont on peut parler comme n'importe quelle autre évidence, car cela va de soi comme la vie du mouton sur la terre ferme.

La fabrication de l'évidence a permis d'imposer un sens (l'invasion du Mali par la France) dont il faut vérifier la réalité. Nous procéderons en deux étapes: 1) l'examen du sens du mot invasion dans le dictionnaire, 2) la confrontation du résultat de cet examen aux éléments factuels relatifs à la présence armée de la France au Mali. Comme base d'une entente minimale sur le sens d'invasion, je propose deux dictionnaires qui font référence dans leurs langues respectives, l'anglais Oxford Advanced Learner's Dictionary et le français Trésor de la langue française informatisé (TLFi). Ce choix est fondé sur l'idée que malgré les variations sémantiques liées aux différences contextuelles, un mot présente, dans un contexte donné, un minimum de sens socialement partagé pour permettre la communication entre les êtres humains et cela, en raison d'analogies entre les conditions de production des discours. Au-delà ou en deçà de ce seuil, c'est Babel, le degré zéro de l'intercompréhension. Voici donc les définitions d'invasion:

  • Oxford

invasion NOUN

the act of an army entering another country by force in order to take control of it

the German invasion of Poland in 1939

  • ​TLFi

INVASION, subst. fém.

Action d'envahir un pays par des forces armées; résultat de cette action. Invasion de l'Égypte par les armées françaises; invasion de Napoléon en Italie. [Ajoutons l’invasion du Koweït par l'Irak en 1990]

D'après ces deux dictionnaires (définition et exemple), on peut retenir pour la définition du mot invasion les éléments minimaux de signification (sèmes) suivants: /entrée dans un pays/ + /par la force ~ contre la volonté du pays/ + /troupe armée/ + /dominer le pays/. C'est par application de ces sèmes à l'intervention de l'armée française au Mali, à partir du 10 janvier 2013, qu'on peut parler d'invasion. Cela revient à dire que l'armée française est entrée au Mali contre la volonté de cet État (illégalité), ou au moins celle de la majorité des Maliens (illégitimité).

Cette définition du mot invasion d’après les dictionnaires Oxford et TLFi est-elle applicable à l’intervention de l’armée France au Mali à partir du 11 janvier 2013 ? Pour répondre à cette question, la définition sera confrontée aux faits.

 

1.2 Les faits

Après la prise de Konna (10/01/2013), "le président malien par intérim Dioncounda Traoré a demandé l’aide militaire à la France, qui a aussitôt réuni en urgence le Conseil de sécurité des Nations Unies" (fr.euronews.com 11/01/2013). C'est après l'accord de l'ONU et de la CEDEAO que la France a commencé à intervenir au Mali. D'après la presse en général, l'intervention française a été saluée par les populations MALIENNES des zones occupées, les femmes maliennes, la jeunesse malienne, la presse malienne, la société civile malienne, la diaspora malienne, la CEDEAO et l'Afrique, la communauté internationale (ONU), l'armée malienne, y compris le capitaine putschiste Amadou Haya Sanogo, le Manitou du Mali qui prétendait avoir pris le pouvoir pour libérer le Nord et qui, pendant dix mois de pouvoir s'opposait à toute intervention extérieure sans jamais quitté Bamako, "s’est dit 'ravi' de l’intervention militaire de la France" (lepays.bf 13/01/2013).

Malgré cette union sacrée d’une rare envergure, le 14 janvier encore, L'Organisation de la Coopération islamique (OCI), par la voix de son secrétaire général, Ekmeleddin Ihsanoglu, "a noté que l'action militaire lancée le 11 Janvier 2013, même si elle est autorisée par le Conseil de sécurité, était prématurée, et appelle donc à la cessation immédiate des hostilités" (iinanews.com 14/01/2013). Par ces mots, l’OCI exprime la position officielle des pays arabo-musulmans qui la contrôlent. En effet, une organisation regroupant plusieurs pays ne peut prendre une position aussi délicate sans l’aval des pays membres, surtout les plus influents d’entre eux comme l’Arabie saoudite, l’Égypte, le Qatar, etc. Mais, se rendant compte de leur isolement et de leur insignifiance sur la scène internationale, pays arabo-musulmans reviennent sur leur position deux petits jours plus tard, toujours par la voix de leur organisation fantoche. C’est ainsi que, le 16/01/2013, l’OCI déclare "soutenir les actions visant au recouvrement de l'intégrité territoriale du Mali (AFP 16/01/2013). Ce manque de principe et de cohérence est caractéristique des pays arabo-musulmans, comme nous le verrons.

 

2. Intérêts respectifs des Arabo-musulmans et du Mali

 

Le deuxième point de notre réflexion est fondé la relation dialectique entre valeurs fondatrices d’une société et leurs diverses manifestations (politique, économique, religieux, culturel, etc.).

 

2.1 Intérêt des Arabo-musulmans

Vu le consensus quasi mondial (compte non tenu des pays arabo-musulmans qu’il est impossible de comprendre) dont bénéficie l’intervention de la France au Mali, comment peut-on la qualifier d’"invasion", " juste" pour des intérêts économiques ? Quel valeurs sociologiques, quels choix axiologiques permettent l’émergence et la circulation de ce positionnement dans le monde arabo-musulman, et uniquement de ce monde ?

La thèse de l’invasion soutenue par le courriel ne peut se comprendre indépendamment de la position des pays arabo-musulmans, telle qu’elle est exprimée par l’OCI. Il s’agit d’une manifestation du mépris des arabo-musulmans envers les Noirs, qu’ils pensent avoir le droit voire le devoir de détruire en niant leur liberté, leur humanité. En témoigne leurs attaques massives contre le Bilad as Sudan, littéralement pays des Noirs (Somalie, Nigéria…), mais indissociable dans la culture arabo-musulmane du Bilad as siba, pays de la révolte, i.e. de l’insoumission à l’islam.

Plus généralement, c’est à l’humanité entière qu’en veulent ces arabo-musulmans : les judéo-chrétiens parce qu’ils essaient de construire un monde meilleur, pluriel, en dehors des règles des religions, donc celles de l’islam ; les Noirs parce qu’ils sont noirs, des "animaux bruts" (Khaldoun, Prolégomènes I). À ce titre, l’islam leur est inaccessible, même s’ils le pratiquent en masse comme au Mali. La raison est simple : une religion, c’est une catégorie de l’humain qui exclut les animaux. Curieusement, les arabo-musulmans n’échappent pas eux-mêmes à leur propre furie destructrice, chacun d’eux considérant l’autre comme un impie : chiite contre sunnite depuis quatorze longs siècles, Septembre noir en 1975 et, aujourd’hui, l'Irak, l'Afghanistan, le Yémen, le Liban, la Syrie, la guerre fratricide des factions Palestiniennes, etc.

L’important n’est pas cependant dans le factuel, mais dans la conception du politique (vs la politique) qui préside au système de valeurs des arabo-musulmans. Ils divisent les hommes en purs (musulmans) et impurs (le reste de l’humanité). C’est à partir de cette opposition fondatrice qu’il projette de construire une pureté globale homogène, un peu comme Hitler. Le projet consiste à islamiser la terre entière par le fer et le feu. Mais cela ne suffit pas et les musulmans du Nord Mali en savent quelque chose. En effet, en plus de la conversion à l’islam, ils entendent réglementer la barbe, les rites cultuels et nuptiaux, sans oublier la couleur du voile des femmes, etc. Aucun écart n’est toléré, même s’il y a autant de conceptions de l’écart que de tribus arabes, ce qui fait beaucoup. Bref, il s’agit de négation de l’humain et de l’humanité. Ce système de valeurs a eu un équivalent dans le monde moderne, le nazisme, tel que défini par Pierre Rosanvallon, en 2002, dans sa Leçon inaugurale au Collège de France : " Le fond du nazisme [est une] tentative pathologique de faire advenir un peuple "un" et homogène, [et qui] n'est intelligible que s'il est rapporté aux conditions de la resymbolisation et de la recomposition perverses de cet ordre global du politique auquel il s'est employé".

Ce qui est vrai du nazisme l’est de l’islamisme :

  • Même volonté de resymbolisation et de recomposition perverses de l’ordre global du politique (pensée qui fonde la vie en société) ;

  • Même visée stratégique : un peuple "un", la oumma universelle ;

  • Même méthode : la négation absolue de l’autre, c’est-à-dire tous ceux qui sont jugés indignes du peuple "un", en raison de leur impureté : non musulmans de race blanche, Noirs en raison de la couleur de leur peau ;

  • Mêmes procédés : extermination sociale (esclavage) ou physique (massacre, génocide comme au Soudan, castration), d’où l’exode massif des chrétiens d’Orient.

C’est cette barbarie d’un autre âge que l’intervention française veut arrêter, dans la stricte légalité internationale. Et que disent respectivement les islamistes de la rue arabe et l’OCI ? « Ils prétendent que c'est une guerre contre le terrorisme, mais c'est une guerre contre l'islam" (lemonde.fr 18/01/2013) ; l’OCI considère que "l'action militaire lancée le 11 Janvier 2013, même si elle est autorisée par le Conseil de sécurité, [est] prématurée, et appelle donc à la cessation immédiate des hostilités" (iinanews.com 14/01/2013).

Le système de valeurs qui fonde la barbarie islamiste est relayé, au Mali, par le Chérif de Nioro, un agent politico-religieux. Il manipule des Nègres de service dont ceux qu'on voyait, avant la prise de Konna, vociférer dans les rues de Bamako contre "toute intervention étrangère", en appui à la Junte du capitaine Sanogo, lequel, depuis dix mois, a pris le pouvoir pour libérer le nord tout en évitant soigneusement de sortir de Bamako. Maintenant, le capitaine salut l'intervention de la France. Et c'est sans doute à ce retournement imposé par les faits de terrain (et non les parlottes de bureaux climatisés) qu'on doit le courriel "Invasion du Mali par la France", envoyé à des Maliens et plus largement à des subsahariens. Il participe de la tentative désespérée des arabo-musulmans visant à retourner l’opinion africaine contre l’intervention française au Mali.

Malgré son caractère scandaleux et sa visée inhumaine, la propagande des pays arabo-musulmans dans la crise malienne n’est qu’une pâle copie de celle d’un ami arabe d'Hitler, Hadj Amin al-Husseini, connu sous le titre de Grand Mufti de Jérusalem. À propos de ce personnage, Wikipédia rapporte que "Lors de sa rencontre avec Adolf Hitler et dans ses émissions de radio, Hadj Amin al-Husseini affirme que les Juifs sont les ennemis communs de l’islam et de l'Allemagne nazie". Si les arabo-musulmans peuvent s’allier à Hitler, de triste mémoire, pourquoi le Mali ne doit-il pas faire appel à la France, qui a d’ailleurs une base militaire au Qatar. Wikipédia poursuit :

"Amin al-Husseini a également joué un rôle pivot dans l'alignement de pays africains et asiatiques sur les positions antisionistes défendues par les pays arabes. En effet, il a convaincu en avril 1955 la quasi-totalité des vingt-cinq participants à la Conférence de Bandung qui n'avaient jusqu'alors pas d'avis arrêté sur ces questions leur apparaissant comme très éloignées de leurs problèmes nationaux immédiats, au sortir de l'époque coloniale. Représentant le Yémen (où il n'avait jamais été) à la Conférence, Amin al-Husseini s'est efforcé de « révéler les véritables visées sionistes », à savoir « la constitution d'un vaste empire s'étendant du Nil à l'Euphrate - et incluant notamment la ville sainte islamique de Médine ». Certes, les autres orateurs arabes ont aussi prononcé des discours anti-israéliens à cette Conférence, mais Amin al-Husseini a été le plus éloquent et il a convaincu son auditoire au point que, selon le compte rendu paru dans Le Monde du 20 avril 1955, « la résolution anti-israélienne a été le seul point d'accord de la conférence ".

Ainsi, en 1955, la propagande islamo-nazie a pu détourner les pays africains présents à Bandung de leurs propres priorités nationales au profit d’une résolution anti-israélienne qui ne les concernait pas. La thèse de l’invasion du Mali vise le même objectif, mais en pire, car il s’agit de laisser détruire le Mali et ses habitants et par suite le reste du Bilad as soudan (as siba).

L'intérêt des arabo-musulmans, c'est de faire disparaître les pays du Bilad as soudan en tant qu'États souverains, afin de se constituer un réservoir d’esclaves bon marché, conformément à la représentation du Nègre dans la culture arabo-musulmane, où le mot 'abd = Noir = esclave. De ce point de vue, le Mali n'est qu'une étape du processus de reesclavagisation des Noirs. Hélas, le comportement servile d'un groupuscule de Maliens, incapables de penser par eux-mêmes et qui prétendent parler au nom du Mali et des Maliens, tend à conforter la doxa arabo-musulmane. Mais le Mali n'est pas la propriété d'un groupuscule, fût-il armé et appuyé des maîtres à penser orientaux. Le Mali appartient aux Maliens, ceux de l'intérieur comme ceux de l'extérieur. La réplique sur le terrain de la guerre avec l'appui décisif de la France en est une preuve.

Le document attaché au courriel note des intérêts économiques de la France (uranium au Niger, cacao en Côte d'Ivoire, pétrole et or au Mali, etc.). Ces intérêts matériels et prosaïques qui sont mis en balance avec la partition voire la disparition du Mali, le viol de ses filles, la flagellation, les amputations, etc. Selon le document donc, on devrait laisser continuer cette barbarie financée par le Qatar entre autres (Le Canard enchaîné), afin de priver la France de quelque intérêt économique, comme si le Qatar et les pays arabes ne voulaient pas du pétrole du Mali. C'est là l'expression la plus achevée du mépris des arabo-musulman envers le Nègre et, pire, leur haine atavique, culturelle, de l'humanité (mépris de la vie, de la paix, de la justice de la liberté des autres). Une députée d'un pays du Golfe n'a-t-elle pas proposé, il y a quelques mois, l'importation de prisonnières comme esclaves sexuelles afin de s'assurer de la fidélité des maris arabes, l'esclavage sexuel étant légal dans les mœurs de ces contrées?

2.2 L'intérêt de la France

Ainsi, en raison de son système de valeurs qui a cessé d’évoluer à partir du 7e siècle, l'arabo-musulman est enfermé dans un passé où la plu haute activité était les razzias, les coups de force et autres rapts de femmes. En y ajoutant son manque de principe, il devient compréhensible qu’il mette en balance, d’une part des intérêts économiques de la France, d’autre part l’intégrité d’un état, le viol de ses femmes et filles, bref, les traitements inhumains et dégradants infligés à des innocents. Sa vie normée par les règles tribales du 7e siècle ne lui permet de soupçonner que le monde moderne est près à donner plus que de l’argent pour mettre fin à la barbarie et que, par conséquent, les intérêts économiques de la France sont insignifiants au regard des valeurs humaines et sociales en jeu.

L'intérêt de la France serait économique, l'uranium du Niger, pétrole et or au Mali, etc. Soit. Mais que faut-il faire pour que ces arabo-musulmans comprennent que le problème n'est pas l'intérêt de la France? Le problème est de savoir si un État libre, souverain et seul responsable de son destin, le Mali, au regard de ses valeurs, celles de l'humanité, a intérêt ou non à faire appel à la France. A cette question, les Maliens ont répondu par un OUI, massif à couper au couteau. Cela signifie que :

  • Le Mali a comparé, d'une part, l'intérêt économique de la France, d'autre part, l'invasion du Mali par les islamistes et leurs actes barbares sur les populations civiles innocentes, avec le soutien des pays arabes;
  • Les Mali, État souverain, a librement décidé qu'il est prêt à donner plus que de l'argent  pour son intégrité et la protection de ses populations : les enfants du pays sont prêts à donner leurs vies pour chasser les islamistes sanguinaires et cela, parce que la barbarie déshumanise l'homme et que donc, le prix n'est jamais trop élevé pour la détruire, surtout s'il ne s'agit, principalement, que d'intérêt matériel et prosaïque.

Les arabo-musulmans ne sont pas d'accord sur le choix du Mali. C’est leur droit. Mais alors, il faut qu'ils soient assez forts pour imposer leur volonté par la force, le seul langage qu'ils comprennent, comme le prouvent éloquemment leurs relations, d’une part, avec les Noirs, d’autre part avec Israël : ils traitent ce pays d’État voyou, tout en se comportant en États voyous en Afrique noire. Un seul secret à cette incohérence apparente : le rapport de forces. Tout comme c’est le rapport de forces qui explique le retournement de veste de l’OCI en seulement deux jours.

Il est vrai que de la barbarie ne peut s'embarrasser de cohérence au risque de disparaître. Alors, rendre le monde incohérent, amnésique et inhumain, c'est tout ce qui lui reste pour survivre. Mais cet effort semble vain car l'humanité ne cesse de s'améliorer, de marcher vers plus de liberté, de paix, de justice, de démocratie, de solidarité et de vivre-ensemble. C'est dans ce processus irréversible que les Africains ont versé leur sang pour détruire Hitler et le nazisme. Mais si Hitler l'a été, le nazisme survit encore à travers des variantes (néonazisme par ex.), dont la plus violente est sans conteste l'islamo-naszisme.

C'est pour se mettre à l'abri de cet enfer unique au monde qu’ils entretiennent cependant, que la très sainte Arabie Saoudite et l'apprenti islamiste Qatar se sont mis sous la protection judéo-chrétienne, respectivement des USA et de la France. Forts de ce bouclier non musulman, donc impur, ils veulent empêcher un de leurs protecteurs, la France, d'aider le Mali, un pays qui a eu à verser son sang pour elle contre Hitler, quand eux, les arabo-musulmans, soutenaient le nazisme à travers le Grand Mufti de Jérusalem. Mais la France n'est pas amnésique. Elle sait que les valeurs en jeu au Mali sont exactement les mêmes que celles qui avaient mobilisées le monde contre Hitler. Donc, le pétrole et l'uranium comme mobiles de l'intervention française, ne sont qu'un objectif intermédiaire nécessaire. Pourquoi la État devrait-il en effet se battre gratuitement pour un autre État? Qui est assez naïf pour croire que l'histoire de l'humanité connu un précédent de ce type ?

Ainsi, en raison de son système de valeurs qui a cessé d’évoluer à partir du 7e siècle, l'arabo-musulman est enfermé dans un passé où la plu haute activité était les razzias, les coups de force et autres rapts de femmes. En y ajoutant son manque de principe, il devient compréhensible qu’il mette en balance, d’une part des intérêts économiques de la France, d’autre part l’intégrité d’un état, le viol de ses femmes et filles, bref, les traitements inhumains et dégradants infligés à des innocents. Sa vie normée par les règles tribales du 7e siècle ne lui permet de soupçonner que le monde moderne est près à donner plus que de l’argent pour mettre fin à la barbarie et que, par conséquent, les intérêts économiques de la France sont insignifiants au regard des valeurs humaines et sociales en jeu.

Que faut-il faire pour que ces arabo-musulmans comprennent que le problème n'est pas l'intérêt de la France, mais de savoir si le Mali, au regard de ses valeurs, celles de l'humanité, a intérêt ou non à faire appel à la France. A cette question, les Maliens ont répondu par un OUI, massif à couper au couteau, pour les mêmes raisons qui font que le Qatar abrite une base de l'armée française, pour les mêmes raisons qui amène l’Arabie Saoudite à se placer sous la protection des très judéo-chrétiens USA.

Les arabo-musulmans ne sont pas d'accord sur le choix du Mali. C’est leur droit. Mais alors, il faut qu'ils soient assez forts pour imposer leur volonté par la force, le seul langage qui leur est accessible, comme le prouvent éloquemment leurs relations, d’une part, avec les Noirs, d’autre part avec Israël : ils traitent ce pays d’État voyou tout en se comportant en États voyous en Afrique. Un seul secret à cette incohérence apparente : le rapport de forces. Tout comme c’est le rapport de forces qui explique le retournement de veste de l’OCI en seulement deux jours.

Il est vrai que de la barbarie ne peut s'embarrasser de cohérence au risque de disparaître. Alors, rendre le monde incohérent, amnésique et inhumain, c'est tout ce qui lui reste pour survivre. Mais cet effort semble vain car l'humanité ne cesse de s'améliorer, de marcher vers plus de liberté, de paix, de justice, de démocratie, de solidarité et de vivre-ensemble. C'est dans ce processus irréversible que les Africains ont versé leur sang pour détruire Hitler et le nazisme. Mais si Hitler l'a été, le nazisme survit encore à travers des variantes (néonazisme par ex.), dont la plus violente est sans conteste l'islamo-naszisme.

C'est pour se mettre à l'abri de cet enfer unique au monde qu’ils entretiennent cependant, que la très sainte Arabie Saoudite et l'apprenti islamiste Qatar se sont mis sous la protection judéo-chrétienne, respectivement des USA et de la France. Forts de ce bouclier non musulman donc impur, ils veulent empêcher un de leurs protecteurs, la France, d'aider le Mali, un pays qui a eu à verser son sang pour elle contre Hitler, quand eux, les arabo-musulmans, soutenaient le nazisme à travers le Grand Mufti de Jérusalem. Mais la France n'est pas amnésique. Elle sait que les valeurs en jeu au Mali sont exactement les mêmes que celles qui avaient mobilisées le monde contre Hitler.

 

2.2 Intérêt du Mali

L'intérêt des Arabo-musulmans est en contradiction irréductible avec celui du Mali, de l’Afrique noir et du monde civilisé en général. Le Mali a fixé le cadre axiologique de son intérêt depuis au moins le 13e siècle, et l'a admirablement dit dans La Charte du Manden. Véritable acte de naissance de l'empire du Mali proclamé par ceux qui ont libéré le Manden du joug de Sosso, les peuples d’Afrique de l’ouest, sous la direction de leur élite, la confédération des confréries de chasseurs. Il n'est pas question de revenir sur cette loi fondamentale qui, parce que profondément humaine, est intemporelle. En voici le texte, pour que nul n’en ignore.

La Charte du Mandé

Le Mandé fut fondé sur l’entente et la concorde, l’amour, la liberté et la fraternité. Cela signifie qu’il ne saurait y avoir de discrimination ethnique ni raciale au Mandé. Tel fut l’un des buts de notre combat. Par conséquent, les Enfants de Sanènè et Kontron  font à l’adresse des douze parties du monde, et au non du Mandé tout entier, la proclamation suivante :

Les  Enfants de Sanènè et Kontron déclarent : Toute âme est une âme. Il est vrai qu’une âme apparaît à l’existence avant une autre âme, mais une âme n’est pas plus ancienne qu’une autre âme, une âme n’a pas plus de valeur qu’une autre âme.

Les  Enfants de Sanènè et Kontron déclarent : Toute âme est une âme ; tout tort causé à une âme mérité réparation. Par conséquent, que personne ne s’en prenne gratuitement à son voisin, que nul ne fasse souffrir l’âme de son prochain, que nul ne martyrise son prochain.

Les  Enfants de Sanènè et Kontron déclarent : que chacun veille sur son prochain, que chacun vénère ses géniteurs, que chacun éduque convenablement ses enfants, que chacun pourvoie aux besoins de sa famille.

Les Enfants de Sanènè et Kontron déclarent : que chacun veille sur sa patrie ; par patrie, pays, il faut entendre les hommes ; car tout pays qui verrait disparaître les hommes de sa surface connaîtrait la désolation.

Les  Enfants de Sanènè et Kontron déclarent : la faim n’est pas une bonne chose, l’esclavage n’est pas une bonne chose. Il n’y a pas pire calamité que la faim et l’esclavage ici-bas. Tant que nous disposerons du carquois et de l’arc, la faim ne tuera plus personne au Mandé, si d’aventure la sécheresse survenait, ici au Mandé ; la guerre ne détruira plus jamais les agglomérations, pour y capturer des esclaves ; le mors ne sera plus mis dans la bouche de quelqu’un pour aller le vendre ; personne ne sera plus battu au Mandé, à fortiori mis à mort, parce qu’il est fils d’esclave.

Les  Enfants de Sanènè et Kontron déclarent : l’essence de l’esclavage a été éteinte  aujourd’hui, d’un mur à l’autre du Mandé ; les razzias sont abolies au Mandé ; les souffrances horribles sont finis aujourd’hui au Mandé. La faim n’est pas une bonne chose : l’affamé n’a pas de pudeur. La misère n’est pas une bonne chose. Le miséreux ne jouit d’aucune considération ; l’esclave n’a de dignité nulle part dans le monde.

Les gens d’autrefois disent : « l’être humaine en tant que telle, ses os et sa chair, sa moelle et ses tendons, sa peau et les poils de son corps, vit d’aliment et de boisson ; mais son âme vit de trois choses : voir les personnes qu’elle aime, dire ce qu’elle a envie de dire, et faire ce qu’elle a envie de faire. Si l’une de ces trois choses manque à l’âme, l’âme souffrira, l’âme s’étiolera ». Par conséquent les  Enfants de Sanènè et Kontron déclarent : chacun est libre de ses actes dans le respect des interdits de sa patrie.

Tel est le serment du Mandé à l’adresse des oreilles du monde entier.

(Youssouf Tata Cissé, La Charte du Mandé, 2003)

Les confréries auteures de ce texte existent encore (Burkina Faso, Côte-d'Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Sénégal…). En 2001, elles se sont réunies à Bamako. Un éditorialiste, Barlet, écrit à leur propos : « Les chasseurs furent les premiers à s'élever contre l'esclavagisme. Ils furent de tous temps et sont encore aujourd’hui protecteurs et guérisseurs ; ils veillent à la sécurité de la communauté ; défenseurs des valeurs traditionnelles, ils revendiquent l'équité et s'insurgent contre la corruption et la perte des principes moraux. […] les chasseurs d'Afrique de l'Ouest constituent une force étonnante, profondément ancrée dans le tissu social rural, et jouant un rôle loin d'être négligeable dans la préservation des équilibres, le soin et la protection des populations. Ils mettent au service de leurs semblables un savoir acquis par initiation. […] la parole des chasseurs d'Afrique de l'Ouest, dont la solidarité ignore les frontières, est d’une « brûlante actualité (Olivier Barlet, africultures.com 21/10/2002).

"La solidarité des Chasseurs ignore les frontières" parce que "Toute âme est une âme, Nin bèè nin". Les Africains de l'ouest se sont donné ce principe depuis plus de 7 siècles, tout comme d'autres peuples l'ont fait dans des circonstances qui leurs étaient propres, en toute liberté. Il s'agit donc d'un principe que la saga victorieuse de l'humanité sur la barbarie a permis d'éprouver dans le très long terme. Un cas, récent à cette échelle, est celui de la France envahie par l'Allemagne pendant la deuxième Guerre. Les USA sont alors sortis de leur isolationnisme (Doctrine Monroe) pour aider l'Europe, la France en particulier. Il n'est alors venu à l'esprit de personne, sauf sans doute Hitler et son allié le Mufti de Jérusalem, de penser que les Américains avaient envahi l'Europe pour des "intérêts économiques américains".

On pourra toujours dire qu’il s’agit de solidarité entre judéo-chrétiens. Mais alors, que dire quand, en 1990, suite à l’invasion du Koweït par l'Irak, l’Arabie saoudite a appelé et accueilli une coalition internationale dirigée par les USA et comprenant des Africains ? Pourquoi les pays arabes n’avaient pas alors parlé de lutte contre l'islam? De croisade? D’invasion de l’Arabie saoudite et du Koweït par des judéo-chrétiens ? Où étaient alors les islamistes ? Et encore, toujours selon Wikipédia, "En février 1945, le roi Ibn Séoud conclut avec les États-Unis le Pacte du Quincy, alliance stratégique qui en échange d'un accès au pétrole, engage les États-Unis à protéger militairement la dynastie des Saoud, et qui se poursuit toujours aujourd'hui". Ainsi, la sécurité de la haute hiérarchie islamiste est assurée par un pays judéo-chrétien où le lobby juif est très influent. Dans le même temps, cette même hiérarchie et ses comparses mobilisaient les Africains contre Israël au nom de l’islam. Y a-t-il une chance de comprendre un jour la logique de ces arabo-musulmans ? Rien n’est moins sûr, à moins d’un miracle. En attendant le grand soir:

  • L'intérêt du Mali, dans le présent immédiat, c'est l'intervention de la France pour la liberté du Mali éternel, la justice, la démocratie, la paix, le bonheur des Maliens ainsi que de tous les peuples épris des mêmes valeurs.
  • L’intérêt du Mali est, avant tout, d'exister en tant qu'État et selon le libre choix des populations maliennes.
  • L’intérêt du Mali, c’est de développer et mieux organiser la dimension théorique-réflexive de la riposte contre la propagande islamo-nazi, afin de la chasser du monde moderne qu’elle pollue dangereusement.
  • Enfin, l’intérêt du Mali, c’est la victoire sur la barbarie de l’humanisme universaliste des donso, les Enfants de Sanènè et Kontron. Au nom d’un principe simple, cohérent et humain : « Toute âme est une âme ».

 

"Invasion du Mali par la France"? De la propagande au pire sens du terme. Hitler et le  Grand Mufti de Jérusalem doivent réclamer des droits. Pour plagiat.

 

 

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